Photographies





1/ Résumé du Portfolio artistique  multidisciplinaire de Samuelle

Œuvres hautes en couleur aux contenus inspirés des traditions spirituelles (angelisme, mandalas, livres d’heures, vitraux) et de considérations humanistes (arbres, reflexions sur l’humanité, son lien avec la nature (thématique des arbres) et son avenir social), l’œuvre de Samuelle s’inspire d’une compréhension globale des arts en tant que lieu de formation et de pratique des « humanités », telles que suivies à la renaissance par les grands maitres.

Selon Samuelle, l’artiste doit son statut au fait qu’il réfléchisse et s’implique dans diverses sphères des sciences, tant en philosophie (réflexion, spiritualité) qu’en littérature (essais, fictions, poèmes) ou en sciences (inventions, innovations sociales comme www.lafontainedetrevi.com), le tout pouvant s'articuler à travers son œuvre (beaux-arts).

Ce site est aussi un portail menant à divers projets artistiques collaboratifs dont le projet de sculpture international la Foret de Samuelle
(www.laforetdesamuelle.com).

2/ Position de l'artiste : l'engagement artistique, droits et devoirs

Entrevoyant le statut de l'artiste comme une exigence que ce dernier doit s'imposer pour parfaire ses connaissances et habilités dans de nombreux domaines humains en vue d'apporter une plus-value réflexive, esthétique et pratique à ce monde, Samuelle Ducrocq-Henry postule qu'on ne se déclare pas artiste, on le devient... en extrapolant, on pourrait dire que c'est une appelation que le monde vous octroye un jour comme tel. Sinon, simple exerciceur esthétique qui se recherche à travers un style, l'artiste devient une usine à produire les colliers de nouilles améliorés de son enfance.

 

"Et le peintre continue, croûte que croûte".

Tom Ungerer

S'appuyant sur une compréhension globale des arts en tant que lieu de formation et de pratique de ses « humanités », telle que c'était pratiqué à la Renaissance par les grands maitres (Vinci, etc.), l’artiste doit pouvoir revendiquer son statut en se le méritant. En ce sens, il l'acquiert en autant qu’il réfléchisse et s’implique dans les diverses sphères du savoir et du savoirs-faire humains, maitrisés jusqu'à l'innovation et la proposition de solutions et de pistes de réflexion.

Les droits de l'artiste étant de faire refleter reflexion et position à travers ses oeuvres, ses devoirs étant de les alimenter et les mettre à l'épreuve de divers domaines du Savoir.

Que ce soit en sciences, tant en philosophie (réflexion, spiritualité) qu’en littérature (essais, fictions, poèmes) ou en sciences (inventions, innovations sociales comme www.lafontainedetrevi.com), afin que tout ceci doit être rendu articulé à travers son œuvre (beaux-arts), le cheminement artistique est un chemin de vie. De ce principe, les "institutions" (universités, écoles) qui "fabriquent" des artistes devraient offrir dans leur formation un éventail de ses divers savoirs à appronfondir pour ces "citoyens actifs et réflexifs" d'un autre genre que sont les artistes. Le principe du mentorat semble sans doute une approche beaucoup plus efficace en la matière pour "modeler l'esprit et le sens des arts", esthétiques, scientifiques et citoyens, chez le novice.
Portail menant à divers projets artistiques collaboratifs dont le projet de sculpture international la Foret de Samuelle (www.laforetdesamuelle.com), ce portfolio se veut un éventail de l'oeuvre de l'artiste, ainsi qu'une position réfléchie sur le statut d'artiste contemporain basé sur sa propre expérience.

Côté contenu du site, on parle ici d'un inventaire de :

Médias d’arts visuels : peinture à l’huile illustration, aquarelle, sculpture esquisse, nus, photographies et modèles vivants

De musique et d'écrits : Poèmes, chansons, et musique (auteur compositeur interprete) ainsi que scénarios de films (Les marcheurs de l’ombre), séries (« Pour en finir une bonne fois pour toute avec la spiritualité ») et dessin animé (le Soliste).

De portail électronique: vers divers projets artistiques collaboratifs proposés par Samuelle, et d'appels à manifeste social engagés vers un monde plus humain et soucieux d'une écologie naturelle et relationnelle : (à travers des projets artistique comme www.la ForetdeSamuelle.com et sociaux comme : www.lafontainedetrevi.com qu'elle a fondé et auxquels se joignent peu à peu artistes et citoyens).

2/ La Foret de Samuelle/Samuelle's Forest

Découvrez un projet d'art international et collaboratif hors du commun à travers un manifeste socio-artistique ancré dans notre temps
Discover an international and collaborative art project throught a socio-cultural manifest grounded in our everyday life

A. Origine et réflexion autour de la naissance d'une forêt
B. De l'importance des contextes et du sens de l'engagement
C. La Forêt de Samuelle, un rêve à habiter...



3/ Démarche picturale
(ci-après)

 

 

 


1/ La Forêt de Samuelle/ Samuelle's Forest 
Un rêve à habiter ...


Manifeste socio-artistique


A. Origine et réflexion autour de la naissance d'une Forêt symbolique
universelle et transgénérationnelle

"L'art ne peut rester un à-côté plus longtemps. À notre époque, la démarche artistique qui aurait un sens devrait se penser politique, tant pour rejoindre enfin nos semblables, que pour que l'art lui-même retrouve sa fonction unificatrice et sacrée reliant l'inspiration des hommes à une creativité porteuse de sens pour tous.
L'artiste devrait savoir dévoiler, de ses créations, un idéal collectif visant l'amélioration et l'épanouissement du milieu auquel il appartient. En sommes-nous là?
Nous nous devons de nous réveiller vite, car le temps, comme cette planète, filent entre nos doigts, et ni l'art ni l'heure ne sont plus au concept, par et pour le concept, si celui-ci ne sait plus changer le monde".
- 15 Aout 2006


La Forêt de Samuelle est un ambitieux projet de longue haleine qui, lentement mais sûrement, ainsi que croissent les arbres, s'étendra sur toute une vie humaine, pour pleinement incarner la vision originale qui l'aura animée depuis que cette idée m'a habitée. Ainsi. après des années de collaboration et de conception à élever, puis réunir, chaque arbre qui la compose, une Foret inoubliable va voir le jour.

Il s'agit de concevoir et faire naître peu à peu de nos mains - les miennes comme celles d'artistes partageant cette vision et qui ont à coeur de se joindre à ce projet qui se veut avant tout universel, une forêt de sculptures d'arbres fabuleux de grandes tailles, solides et fières silhouettes composées de matériaux nobles dans la plus pure tradition sculpturale, exposées au grand vent et aux intempéries du dehors, et entièrement dédiées au règne de l'arbre et de l'humain.


L'Arbre du Savoir, esquisse poussée. Dessin au plomb. Rodolphe Séraphine, 2005.

Certains de ces arbres, automates fonctionnant en partie de façon mécanique par deversoir ou pesée avec les éléments climatiques, tels la pluie, le soleil, la neige et la température par exemple (dépendamment des régions et pays où ils seront implantés), se veulent des indicateurs de la santé des hommes et de l'environnement. Par exemple, le projet de l'arbre carbonique se basera sur une réaction au taux de dioxyde de carbonne, faisant s'épanouir ou se recroqueviller la sculpture, telle une oeuvre d'art témoin de la qualité de l'air pour les citoyens d'une ville.


Intimement nourries de significations symboliques profondément enracinées dans l'imaginaire collectif, ces sculptures rendront hommage aux arbres, ces forces de la nature calmes et tranquilles, tout à la fois si menacés par notre époque et à qui l'on doit pourtant tout...

Pensons-y un instant : de notre savoir qui transite incessament de leurs fibres à nos papier, à l'air que nous respirons où ils jouent un rôle de premier à travers une alchimie naturelle qui nous dépasse; en passant par l'eau qu'ils filtrent et savent contenir sagement dans des sols renforcés de leur racines profondes... les arbres sont les "oubliés omniprésents" de notre histoire...

Pourtant, n'en sont-ils pas les plus grands témoins ?


Esquisse 3D de l'Arbre-Parapluie. De petits capteurs solaires seront situés sur les cotés rigides des parapluies.
Le feuilage-parapluie se fermera au soleil et s'ouvrira par temps couvert.

Rappelons-nous ceux qui auront témoigné de nos moeurs et leurs époques; il y eut les arbres à pendus qui affichaient clairement la couleur à l'entrée des villes françaises du moyen-âge en matière de répression du vol... Ce pénible spectacle faisait passer un message clair aux voyageurs de passage, quant au sort réservé aux criminels, et dont témoignent nombre de gravures...
Pensons aussi au célèbre chêne sous lequel le roi Saint Louis tenait audience et miracles... sans compter les arbres chéris de la Reine Marie-Antoinette à Versailles, dont certains viennent de tomber après deux siècles de splendeur en l'an 2000, suite aux ravages de la terrible tempête qui aura couché tant de forêts centennaires en France...

Cliquez sur cet arbre à fractales pour qu'il se reconstitue.

Si souvent, voyageant à travers le monde, je me suis mise à ressentir un malaise de plus en plus grand dans certaines villes qui me semblaient dénuées de beauté et de vie, sans que je parvienne à en trouver d'explication... Jusqu'au jour où j'ai compris l'évidente correlation entre l'absence d'arbres pour faire contrepoids à la tristesse d'un béton omniprésent lui ayant succédé, et troquant racines contre bitume...

Ce fut un constat choc, frappant tout d'abord par son évidence alors que mes yeux ne savaient déjà plus comprendre ce qui n'y était plus: partout ce béton, un environnement dénaturé, hors de portée, exempt de cette vie frémissante de feuilles et de bois qui nous rappellent encore qu'il ya des saisons... Oublié aussi ce jeu d'échelle qui m'amusait tant plus jeune, lorsque des arbres zébrant le ciel de leur branches m'invitaient, par leur gigantisme, à la modestie.

À leur place ? Panneaux routiers et publicitaires, antennes et tours plus ou moins esthétiques, exacerbant surenchères technologiques et constructions humaines démesurées...


L'Arbre-Lune. Dessin au plomb. Rodolphe Séraphine, 2006.

Toute personne ayant lu l'admirable nouvelle de Jean Gionno, l'Homme qui plantait des arbres (ou encore mieux, ayant visionné l'extraordinaire film d'animation de mon ami Frédérique Back, récipiendaire d'un oscar, illustrant cette histoire stupéfiante avec tant d'âme), saurait pourtant dire quel miracle peut jaillir de nos mains et transfigurer notre univers lorsque l'on fait l'effort de faire naître un brin de vert au milieu de tant de gris...

Ainsi, comment ne pas saluer ces créations si naturellement belles, qui nous rappellent partout où elles s'élèvent, notre modeste condition d'hommes, cet état de simples bipèdes, vertébrés mais pensants, éloignés, avec le recul de nos forêts séculaires, de nos racines profondes ?


L'arboiseau. Maquette de sculpture en céramique. Samuelle, 1999.

Finalement, quelques années plus tard, mêlée au besoin confus et obstiné de dessiner arbres et racines anthropomorphes, naquit bientôt en moi une idée-phare incontournable. Il était grand temps, face aux déforestations scandaleuses et massives, d'élever en hommage à la fragile lenteur de la Nature et contre tout pessimisme face aux menaces écologiques qui pèsent sur eux, des arbres-sculptures transfigurés et éternels formant une forêt universelle nous liant aux arbres...

En espérant que, jamais de mémoire d'homme, on ne connaisse plus que ces seules sculptures pour témoigner de l'intime interdépendance de l'humain et du végétal...


Croquis pour projet d'arbre-vitrail à vent. Samuelle, 2005


B. De l'importance des contextes et du sens de l'engagement...

À une époque et dans des pays où les consciences s'éveillent lentement mais surement, en près de 20 ans (soit toute ma jeunesse), j'ai pu constater un immense effort de sensibilisation à l'importance de l'environnement et à l'urgence de réfléchir à notre avenir, avec force renfort d'études, articles et documentaires, mais aussi grâce aux efforts soutenus d'organismes non-gouvernementaux (puis peu à peu gouvernentaux) auprès du public...
J'ai cependant vu bien moins d'actes concrets que de cris d'alarme lancés pour mettre un terme aux abus qui menacent notre écosystème et notre bon sens.


L'arbre @pommes. Aquarelle et 3D, Samuelle, 2003


Je souhaite aussi souligner l'immense implication de gens de coeur et de courage qui ont appris à réveiller nos consciences, tel, pour n'en citer qu'un, Richard Desjardins, ce poète et chanteur québécois engagé, amoureux des vastes terres abitibiennes qui a su dénoncer et s'élever au Quebec contre les coupes à blancs et les abus d'une industrie forestiaire insuffisamment surveillée par un gouvernement opportuniste ou endormi depuis 2000.
(Consultez ici le site d'Action Boréale :
http://www.actionboreale.qc.ca/foret/argumentaire.html )

Pour la petite histoire, qui saura peut-être nous rappeler quels miracles notre courage peut parfois nous permettre d'accomplir, tout d'abord dénigrés et hués par l'industrie, Richard Desjardins et Action Boréale ont créé un raz de marée politique et social auquel le Rapport Coulombes a fini par donner raison, après deux ans d'enquêtes gouvernementales... Ceci afin de voir ainsi naître de nouvelles législations de régulation et de surveillance plus adéquates et responsables vis-à-vis du patrimoine végétal collectif de la Belle-Province...


Arbre-nu. Sculpture pour projections multimédia de 3,5 mètres en cours. Bois, plâtre et résine.
Rodolphe Seraphine, 2006. Ile de la Réunion. Exposée à l'École des Beaux-Arts (Le Port).


Pour ma part, ce projet que je porte en moi depuis l'enfance et que je souhaite contagieux, une forêt de sculptures manipulables et fidèles à leurs muses végétales, se voudrait ma contribution personnelle à une cause qui hante mes reves depuis toujours.

Mon souhait le plus cher est de pouvoir élever patiemment et sans relache cette forêt afin de la laisser, comme je l'espère, en héritage après moi, pour témoigner d'un immense respect envers les arbres pour les générations a venir.... Certains y croient, je les en remercie, ils donnent vie et sens à tout ceci; et j'invite les autres, artistes ou amoureux de l'art ou du monde, à se joindre à ce projet dans lequel ils auront une place de choix.

Les meilleurs exemples ? Autour de nous!

Je citerai une anecdote: un proche m'a fait un jour cette remarque étonnante, emprunte de simplicité et de bon sens, qui pourrait pourtant changer nos cadres de vie. C'était face à un énième scandale de coupe abusive d'arbres centenaires, médiatisé pour une fois, sur un chantier de construction publique où des contracteurs paresseux et peu scrupuleux avaient préféré courir le risque de payer une amende, ridicule de toute façon, plutôt que d'épargner des arbres qui n'étaient pas nécessairement gênants pour la durée des travaux. Sébastien m'a alors dit : " Tu te rends compte comme ça pourrait être simple et porteur de créer une loi qui changerait les mentalités, et qui, plutôt que de s'en tenir à une amende ridicule, nous obligerait pour tout arbre coupé, à en replanter au moins deux autres, mettons d' au moins 6 pieds, à la place?"


Racines. Plume au sépia et aquarelle, Samuelle, 1998.


Cette idée a fait son chemin... J'ai commencé par planter une vingtaine de jeunes arbres sur ma fermette à Mascouche, que j'avais achetée totalement dénuée d'arbres sur toute la première partie de mes 15 arpents - alors que c'était une florissante pommeraie en 1970, pour les mêmes raisons de manque de considération de la part de mes prédécesseurs. J'ai aussi eu l'occasion de beaucoup réfléchir en cotoyant un voisin qui avait en moins d'un an, sous mes yeux ébahis, rasé et dessouché de ses mains plus de 15 arbres feuillus centenaires et majesteux (sur 20, les derniers restant étant essentiellement des conifères!) de sa propriété, désormais nue et avec une vue imprenable... sur la mienne (!) et la route, pour la seule satisfaction de "ne plus avoir à ramasser de maudites feuilles à l'automne" (ce sont ses termes exactes)...

Comment dans ces conditions-mêmes, ne pas constater la lenteur de changement des mentalités ? Va-ton se réveiller trop tard quand c'est déjà ainsi, non pas en Amazonie ou dans les forêts boréales éloignées, mais à nos portes, à Montréal comme ailleurs?


Un arbre, la nuit. Huile, 50x65 cm. Samuelle 1993.


La vraie politique ne commence-t-elle pas là, par poser des gestes concrets dans notre quotidien, nés d'une réflexion citoyenne sur nos valeurs, le rôle à jouer dans notre société et notre sens des responsabilités... ?

Face à tout cela, je me suis alors assise et me suis dit : "Pourquoi juste remplacer par deux arbres chaque arbre abattu? Et si c'était plutôt trois, ou même quatre ? Mais encore dans ce cas, pourquoi pour ma part, ne pas exprimer ma réflexion en élevant une forêt extraordinaire et qui me survive - ainsi qu'aux moeurs changeantes et parfois dépourvues de sens d'hommes qui abattent des merveilles pour les meilleures raisons du monde? Comment protéger une forêt d'un sceau sacré ?
Et si seul l'art protégeait des haches et invitait à la reflexion devant l'émerveillement?....

Alors, pourquoi ne pas faire naître de mes propres mains une forêt complète ?"


L'Homme-racine, aquarelle. Samuelle, 1995

C. La Forêt de Samuelle, un rêve à habiter...
Lignes directrices


Que s’incarne enfin sous vos yeux une forêt visionnaire saluant ce qui pourrait constituer un jour une écologie repensée par des arbres mutants, survivants surgissant au cœur d’une époque végétale révolue, empreintes momifiées - mais transcendée et rescapées de leurs aïeux.

Cette forêt de sculptures à contempler, à jouer et à habiter, vise à rendre hommage à l’Arbre, ce poumon dont notre corps est à l’image... Car nous avons sans contredit oublié cette étonnante mise en abyme de l’humain et du végétal : leur intime entremêlement ne fonde-t-il pas une métaphore des plus frappantes pour toute personne contemplant, en médecine notamment, une planche anatomique du système respiratoire?


Communic'arbre. Aquarelle. Samuelle 1999

Chaque arbre est inspiré d’une espèce existante – entrevue comme mutante, et se base sur une observation de l’imaginaire naturel dont fait preuve toute forme de vie avec un détournement à l’extrême visant une adaptation que pourrait entreprendre cette espèce… à la nôtre.

Cette forêt est habitée de sculptures fabuleuses en terre, verre, métal, bois et argile - nobles matériaux issus du cœur terrestre et mis en synergie pour transcender les siècles,- articulées selon les principes naturels et mécaniques de la gravité comme de la vie biologique. Elle s’inspire fidèlement du génie créatif à l’œuvre dans la nature et poussée à l’extrême, jusqu’à la mutation vers une intime corrélation humain-végétal assurant possiblement la survie des arbres et saluant leur histoire…

Ces œuvres s’élèvent en vue de rappeler – en rêvant l’avenir - que le monde végétal devra évoluer en apprenant à s’adapter face à la désolation qui le touche, fruit d’humains en transe, scientifiques sans foi jouant avec les forces de la vie, de l’air, de l’eau, de la terre, des gênes et de l’avenir commun du biotope terrestre lui-même.

Cette forêt mutante et transfigurée devrait-elle être un jour le seul témoignage d’un passé végétal à nous survivre ? "


L'arbre-crucifix, Aquarelle, Samuelle 1992

Inventaire des espèces arboricoles actuelles de la Forêt (liste du "Forestiaire"):

1. Un arbre vitrail – branches réunies par des vitraux de couleurs et formant un dôme vitrifié
2. Un arbre-bestiaire/à gargouilles
3. Un arbre vertébré transparent – de verre - avec des réseaux de bronchioles - éponges/fougères – et des tuyaux transparents de couleur où s’écoule la pluie, incarnant systèmes sanguins etc
4. L’arbre d’amour – amoureux bicéphales – à l’ergonomie amoureuse pensée pour les amants
5. L’arbre-femme, un arbre qui accouche - de quoi? noix? petit arbre? – par remplissage suite aux pluies remplissant une cavité qui fera pression avant d’expulser son fruit régulièrement puis le remettant en place
6. Un arbre-église/autel
7. Un arbre à chevaux s’extirpant de lui
8. L’arbre-livre : surgissant d’un livre où il s’enracine et aux mille feuilles-livres
9. L’arbre-pendule bougeant ses mobiles et ses carillons aux vents
10. L’arbre mort
11. L’arbre- portrait ou auto-portrait (voire plusieurs)
12. L’arbre mutant – corps enfermé dedans comme en cocon ou emmuré
13. L’arbre à bras
14. La statue du Grand Chêne de la place royale
15. L’arbre fontaine aux feuilles flow-formes le long duquel s’écoulent des vagues d’eau sur un tronc lisse en glissoire
16. L’arbre miroir
17. L’arbre où l’on se cache en son sein – l’arbre-armure
18. L’arbre sépulture (papale)?
19. L’arbre nichoir pour tous les oiseaux
20. L’arbre-maison
21. Un cocotier grimpoir où l’on emboite le bas sur le tronc dans des empreintes humaines lui faisant escalier tournant
22. l’arbre a singe
23. l’arbre de la liberté
24. l’arbre fossile
25. l’arbre de verre
26. L’arbre des pendus
27. Les érables transfusés
28. L’arbre-bucher; corps liés à son tronc en feu
29. L’arbre des quatre saisons
30. L’arbre sculpture – le corps émerge du tronc
31. Les femmes-arbres – et le textile végétal et boisé lycra qui épouse les corps nus
32. L’arbre instrument de musique
33. l’Homme-arbre (mise en valeur de l’arbre enfermé en son corps)
34. L’arbre-guerrier qui s’auto-défend face à l’homme – armure blindée, dents de scie et crocs pointés à toute hauteur, impossible à brûler
35. L’arbre-engrenages,symbole de la Modernité
36. L'arbre Trois-mâts (dont les mâts repoussent et refleurissent)
37. L'arbre-parapluie
38. L'arbre-astrolabe (à galaxies inter-reliées)
39. L'arbre-carbonique - avec capteurs de dioxyde de carbone le faisant se recroqueviller ou non selon la qualité de l'air
40. l'arbre solaire - avec capteurs solaires

Tous droits réservés 2000-2010 @ Samuelle Ducrocq-Henry

Croquis d'un dome d'arbres-vitraux (première esquisse donnant naissance au projet. Samuelle, 1989.

2/ Démarche picturale

Émerveillée par les enluminures persanes et celles des Livres d’Heures depuis ma plus tendre enfance, les oeuvres que je réalise témoignent de ma profonde fascination pour les couleurs riches et éclatantes, empreintes d’une naïveté poétique caractéristique de ce style d’œuvre. Ceci s'applique tant à ma production en arts médiatiques, dont les contenus visuels tendent toujours à transcender la grisaillerie neutre de notre quotidien, qu'en art pictural ou cette dimension prend toute son ampleur.

 

Je m'attacherais essentiellement dans ce texte à présenter ma démarche picturale, mes inétrêts évidents et pluriels pour les arts médiatiques étant plus pleinement exposés dans la section de ce web-folio traitant de mes oeuvres numériques.

Ma production est figurative et s’appuie sur de solides bases académiques de dessin d’observation de modèles vivants, bien que mes compositions soient le plus souvent réalisées d’imagination.

Mes œuvres comprennent des aquarelles de formats moyens classiques (40x50 cm) et principalement des huiles sur toile de plus grand format, avoisinant souvent les 120x60 cm.
Ces formats offrent au public une grande aisance de lecture, tout en permettant aux œuvres d’imprégner l’ambiance des pièces où elles seront exposées en s’y imposant (à la différence des miniatures qui m’inspirent, dont la fragilité et la taille handicapent la visibilité et la notoriété aux yeux du public d’aujourd’hui ).


La thématique que j’exploite est celle de la narration à travers des sujets que j’essaie d’incarner en peinture, tels les mythes et légendes, ainsi que les textes sacrés.


Mon intention de communication est de réconcilier notre temps avec les notions spirituelles, voire surnaturelles qui savent depuis toujours fasciner les hommes, et ont atteint leur apogée à l’ère des enluminures. En renouant avec le Fantastique et le Mystique tels qu’ils étaient représentés autrefois, notamment au Moyen-Âge, je cherche à prolonger les croyances et rêves propres au monde imaginaire que je me suis bâti durant mon enfance. Cette intentionalité prend toute sa mesure dans mon plus récent projet de recherche-création interuniversitaire, qui implique des dizaines d'intervenants (professeurs, chercheurs, techniciens, étudiants, tous co-créateurs de ce cédérom artistique et poétique), initulé le "Bestiaire immersif".

On reconnaît facilement mes œuvres aux symboles qu’on y retrouve et qui sont aisément reconnaissables; ils comprennent la figure humaine, toujours stylisée et un peu arrondie, les ornements multiples ( architecturaux, vestimentaires, paysagers, de joaillerie, etc.), et les couleurs riches et très saturées ( notamment les bleus et souvent l’or ), qui se répètent parfois jusqu’à former des motifs rappelant les tapisseries du XIII et XIV èmes siècles.
L’huile est le plus souvent traitée de façon aquarelliste dans mon travail, les empâtement faisant place aux transparences, et les aplats aux nuances et dégradés de textures variées.


Le travail de la feuille d’or s’observe dans certaines de mes œuvres, ( œuvre ci-jointe notamment ) où il vient alors jouer le rôle de ligne de contour, permettant au tableau de jouer et se jouer des reflets de la lumière environnant la toile. La variation des tons de l’or suivant la luminosité ambiante fait que l’œuvre change d’aspect, s’éclaircissant ou s’obscurcissant, jusqu’à sembler changer de personnalité au fil du jour.
En représentant ces teintes et motifs, je vise une harmonie nous permettant de transmettre à nos yeux un sentiment de plénitude et de contentement, c’est-à-dire une sorte d’abondance picturale qui nous comble l’esprit de lumières et de couleurs.

J’accorde une grande importance à l’esthétique car je souhaite que mes toiles relèvent d’un ensemble harmonisant à l’effet pacificateur et résolument optimiste.

Mon vœu le plus cher serait de parvenir à dévoiler, par le biais de la peinture, les divers aspects revêtus par ce Merveilleux que l’on ne sait plus voir, et qui parvient pourtant à tisser notre quotidien de petits et grands instants précieux...

 

Tous droits réservés 2000-2010 @ Samuelle Ducrocq-Henry



 
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